Mariages diasporiques et autres merveilles

Cette chronique devait paraître dans le n° 5 de Mwezi, le magazine promu par AB Aviation, qui a cessé de paraître 2020. Nous le reprenons ici. Il s’agit du travail d’un jeune reporter comorien du nom de Yasser Mze Bacar.

Entre le pays d’origine des parents, à qui l’on emprunte la geste pour le buzz, et le pays d’existence, où le people l’emporte à 100%, un tas de petits métiers se fraie un chemin dans les mariages comoriens en France. Traiteur spécialisé en gudu gudu et autres sambusa, trafiquants de bijoux from Dubaï ou encore kandu za lasi pour monsieur et robe en sahare na subayya pour madame. Les euros, surtout, coulent à flots, comme au pays, au point que les candidats se sentent obligés de poser la question : « On ne va pas quand même pas faire comme au bled ? » Oh que si ! Mieux encore ! A l’ère des réseaux sociaux, ces mariages washko de France rendent leur glam à coup de retouches photos.

Un métier à suivre de près. Le preneur d’images du jour le plus cool du monde pour tourtereaux en joie ne peut plus se contenter de shooter l’événement. Sa grande magie reste suspendue à sa capacité à nourrir les réseaux sociaux, Instagram et compris. Yasser Mze Bacar – l’un des plus humbles – fait partie de ces preneurs d’images en service commandé. Un univers à découvrir…

Une photographie, qui, certes, se cherche encore des marques, mais qui arrondit les fins de mois de beaucoup, tellement la demande est forte.

Soeuf Elbadawi